Le Grand-Hôtel

« En ce Dimanche 22 Juillet 1922 quelque 200 invités se pressent sur le plateau de Superbagnères
afin d’assister à un évènement qui fera date dans les annales de la Reine des Pyrénées:
l’inauguration officielle du Grand Hôtel. »

Dès l’origine, une cabane est établie sur le plateau,
il s’agit d’une cabane sommaire, elle est constituée
de murs en planches et d’un toit est recouvert
de végétation. Elle permet simplement de s’abriter du vent et du brouillard fréquent de Superbagnères.

Mais avec l’arrivée de la Crémaillère, un nouveau bâtiment est construit, bien plus confortable appelé « hôtellerie provisoire » avec l’électricité et le téléphone.

L’hôtellerie provisoire est construite dès l’arrivée
de la Crémaillère sur le plateau, c’est une

construction type baraquement de chantier
en bois, sans fondations recouverte de tôles.
De larges ouvertures sont faites dans la façade
est (donnant sur le col du portillon) mais celle donnant
sur le Céciré est aveugle. Une terrasse est d’ailleurs établie de ce côté afin de profiter de la vue imprenable
sur les 3000 luchonnais.
Il ne s’agit en réalité que d’un restaurant n’offrant pas la possibilité de dormir sur place.
Cette table néanmoins renommée ne siège dans
 ce bâtiment que quelques années, elle est transférée au Grand-Hôtel dès que l’aile
Maladeta est achevée en 1914.

Hôtellerie provisoire, au premier plan, les débuts de la construction du Grand-Hôtel  |  1920 |

 

L’architecture adoptée pour ce projet est très atypique pour la région.
 
La conception de ce bâtiment est confiée
à Henri Martin, architecte travaillant pour
la compagnie du Midi ayant réalisé entre autre,
la maison de repos d’Enveitg pour la Compagnie des Chemins de fer du Midi, le sanatorium
des Escaldes (1925-1930), le vaporarium
de Luchon (1930), un hôtel pour la Compagnie
des Chemins de fer du Midi à Port-Vendres (1930), la gare Saint-Louis à Bordeaux (1931)
et les hôtels de Font-Romeu et de Superbagnères
pour la CHM (Compagnie des Chemins de Fer et Hôtels de Montagne aux Pyrénées.)

Les promoteurs de ce projet s’étant inspiré du modèle suisse, ces deux bâtiments ont un air alpin tout à fait original aux Pyrénées.
 
Un rez de chaussée en pierres de taille apparentes abritant entre autres la grande brasserie,
un premier étage, le restaurant, le bar, un salon
de bridge, une salle de billard le tout donnant sur une grande terrasse qui court tout le long
de l’hôtel et qui offre un panorama imprenable
 sur les Pyrénées.
À l’entre sol, toutes les commodités, barbier, coiffeur, médecin et du deuxième au cinquième étage, 130 chambres réparties dans les deux
ailes du bâtiment.

Fin de la construction de l’aile « Luchon » |  1920 |

 
A l’intérieur de l’hôtel, tout est prévu pour charmer les heures du soir :
orchestre choisi, danse, artistes professionnels et amateurs, concerts classiques
ou représentations improvisées.
Bref, c’est l’existence d’un club aristocratique et restreint
ou mieux encore, le charme de la vie de château à 1800 mètres d’altitude.

Salle de restaurant |  1950 |

 

La clientèle ayant évoluée, la demande pour un palace luxueux est de plus en plus faible à Superbagnères. On construit en 1960 le restaurant Aneto qui sera adjoint d’un hôtel milieu de gamme en 1964.
En 1967, un an après la fermeture définitive

de la Crémaillère, le palace ferme ses portes.
Il est repris en 1970 par le Club Méditérannée qui le transforme en village vacance jusqu’en 1992.
Il faut attendre 2007 pour que les Villages Clubs du Soleil reprennent la gérance pour une durée de 30 ans.

Salle de restaurant |  1950 |

 

Découvrez les autres installations de
Luchon-Superbagnères